David REALh /

graphomanie hors cadre

Comment comprendre la folie comme bienfait pour l'humanité

Plus que le trop excellent « savoir-penser » des métaphysiciens,

ce sont les démences, les arriérations, les délires, les extases et les agonies, le « ne plus savoir penser »,

qui véritablement sont appelés à nous découvrir.

 

 Jean-pierre Martin,

Henri Michaux, Gallimard 2003




Ces dessins suggèrent un artiste vivant chaque trait, chaque ligne comme un moyen pour vivre ses obsessions par un sens spatial aigu. Surtout dans les scènes complexe, cela fait basculer et plier les arrières plans trash d'où les figures se précipitent vers nous...
Il collabore parfois directement avec le poète Alex Svi

 

 



la divagation /

comme sport de combat /

Qui cache son fou meurt sans voix.

Henry Michaux

Le processus créateur peut être décrit comme une psychose passagère, obligatoire.

Que l'artiste soit « fou » n'est donc pas un hasard : c'est une nécessité.

Le plus souvent, il ne restera pas dans l'état de folie ;

il ne fera qu'y passer ; parfois il s'attarde.

 

Mais sa norme d'artiste exige toujours qu'il traverse une syncope essentielle,

un véritable affaissement de l'esprit, d'où sortira le neuf.

Mieux : de ce chaos seul le nouveau peut émerger.

Cette éclipse qui fracture la conscience est la condition même de l'acte créateur.

 

Anton Ehrenzweig - L'Ordre caché de l'art



Qui cache son fou meurt sans voix.

 Henry Michaux